Legaturi

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Ilinca Sandu

Sunday, August 10, 2008

Ecole Francaise de Bucarest: premiere partie

J’ai passé trop de temps a me demander ce que j’ai gagné de l’expérience : Ecole Française de Bucarest. Non ! Ce que j’ai pu gagner réellement, je veux dire ! Pour certains, la réponse est évidente. Je m’attarde quelques instants de plus en me penchant sur le sujet.
Peut être je n’arrivais pas a cerner certaines choses, a filtrer l’essentiel.
Beaucoup m’a été dit sans que je puisse comprendre au moment du discours et que, en revenant sur le sujet sept ans plus tard je me suis mise à réfléchir et a comprendre. Les yeux de l’innocence se sont transformés dans les yeux du jeune adulte encore en quête de « messages » derrière les nombreuses expériences passées. La mémoire ne me joue pas des tours… Je rêve encore de ce temps, comme si c’était hier, comme si je revenais en arrière une fois de plus. J’ai seulement essayé d’imaginer une vie sans cette expérience, une vie sans mon vécu au sein de cette famille en plein changement, cette deuxième maison ou j’ai passé onze ans de ma vie, entourée des mêmes personnes mais aussi de nouvelles, de gens de partout qui célébraient sans s’en apercevoir, l’universalité de la langue française, la vie internationale, réduite a quelques mètres carrés, au sein d’une ville traumatisée par le communisme, assoiffée par la connaissance et désireuse de conquérir le monde, ou tout au moins d’absorber quelques brises occidentales qui soufflaient doucement vers l’Est.
Je me souviens de mes professeurs de l’école, des visages de la cour qui changeait chaque année et de pleins de fragments qui reviennent sans cesse dans ma mémoire. Je me souviens encore des « Châtiments » de Hugo et de l’explication du « mémento »… comme si le professeur de français nous appelait au « souviens-toi ».
Nous allions nous en souvenir pour le restant de nos jours ! Certains d’entre nous avec beaucoup de gratitude et de respect, en faisant une révérence devant la sublime dame qui a été et reste encore pour nous, dans nos esprits et dans nos cœurs mais aussi pour toutes les générations auxquelles elle enseignera l’art et la maîtrise de la langue et littérature française, Madame Marie-Claire Areșteanu.
Tout comme tous les autres professeurs, je ne l’ai plus revue, mais elle reste sur un piédestal, comme j’ai pu le constater dans les propos des anciens du lycée. Personnellement sans m’en apercevoir tout de suite, elle m’a inspiré tant de choses que je n’ai pas pu m’abstenir d’écrire ces propos. Je me souviens de Monsieur Pierre Vernalde qui a été pour nous, comme on dit ici, « le pain de Dieu », un ange déguisé en professeur de Sciences de la Nature (Biologie pour faire court). Oh… et la liste continue ! Mais pour en arriver la, celui qui a ouvert les portes de l’école française pour moi restera toujours comme le meilleur des « maîtres » Monsieur Savary. J’ignore ou il se trouve en ce moment mais s’il pouvait savoir que je me souviens encore des chansons qu’il nous a appris a chanter ! Je les ferai apprendre à mes enfants et aux enfants de mes enfants.

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L'amour est avant tout don de soi ( Henry David Thoreau)

Trois allumettes une a une allumees dans la nuit,
La premiere pour voir ton visage tout entier,
La seconde pour voir tes yeux,
La derniere pour voir ta bouche,
Et l'obscurite tout entiere pour me rappeller de tout cela en te serrant dans mes bras.


Il n'y a pas de remede a l'amour que d'aimer davantage
(Jacques Prevert)

C'est trop bien de faire la chose que mourir d'amour
(Jean Anouilh)

J'ai reve tellement fort de toi,
J'ai tellement marche,
Tellement parle,
Qu'il ne me reste plus rien de toi.
Il me reste a etre ombre parmi les ombres,
D'etre cent fois plus ombre que l'ombre,
D'etre l'ombre qui viendra et reviendra
Dans ta vie ensoleillee.
(Robert Desnos)

Notre coeur est un instrument incomplet
Une lyre ou il manque des cordes, et ou nous sommes forces
de rendre les accents de la joie sur le ton consacre aux soupirs.
(F.R. de Chateaubriand- Rene 1802)

J'ai trop vu, trop senti, trop aime dans la vie,
Je viens chercher vivant le calme du Lethe,
Beaux lieux soyez pour moi, ces bords ou l'on oublie:
L'oubli seul desormais est ma felicite.
(Alphonse de Lamartine- Meditations Poetiques- "Le Vallon" 1820)

Il y a deux choses qui me font jouir: le ciel etoile audessus de ma tete et la loi morale en moi.
(Kant)

All we have to fear it's fear itself
(Roosevelt)

Nu de moarte ma cutremur ci de eternitatea sa.
(Vlahuta)

Je meurs dans ta cendre et tu vis dans ma flamme.
(Tristan L'Hermite)

Uneori mai poetizez si eu ...

De-ai fi tu oceanul meu
As fi eu lumina soarelui arzand
Sau un vant cutreierand imaginea sacra a visului tau.
De-ai fi tu doar pentru o clipa trestia ce plange usor
Pe malul apei, plutind de dor,
As fi eu poate dragostea ce se-nfiripa odata cu amurgul trecator.
De-ai fi tu luna de pe cer
As fi eu poate, o secunda,
Cometa ce te mangaie plapanda
Ca dulcele iubirii efemer.

Noi doi eram ca doua astre paralele, ca doua focuri arzand
Noi doi eram o lume plansa si dureroasa ce inca pluteste in eterul albastru
Noi doi lumina din dragoste si dragoste din chin
Noi doi ca o chitara ce plange un apus
Noi doi ca o vioara ce lacrimeaza-n vis
Noi doi... Ce sentiment puternic! Ce voce fara limite... fara cuvinte,
Ca un acord mut ce pulseaza pe veci vrand sa renasca.

Doar visele ne apropie iubirea mea desarta si rece...
Doar dorul, mult prea adanc ca sa-l mai pot rosti...

Ai fost acel inefabil dulce amar
Ce se duce purtat de val atunci cand sufletul se spala
Prin lacrimi, durere si suspine.

Ma pierd in noapte si uit de mine
Alerg pe catifelatul infinit al sufletului meu ce mii de ori a fost calcat de tine.

Lansare: Arta de a te pierde inainte de a te regasi 20.12.2010

Chopin, Nocturne