Une petite brise printanière transporte une mèche de mes cheveux dans les yeux. Je baisse timidement la tête, mon coeur bat si fort ! Le parfum des fleurs m’envahit et une pluie de pétales roses et blanches tombe. C’est comme si la nature voudrait célébrer notre rencontre.
Entre toi et moi il n’y a plus qu’une passerelle formée de rhizomes qu’il faut traverser lentement pour ne pas s’enfoncer dans l’anonymat. J’arrête de regarder la boussole que je serre dans la main. Désormais elle ne sert plus a rien. Tu es tellement près, enfin, qu’il ne me reste plus que je t’apprivoise avec tact. Les rayons du soleil percent le vert cru des arbres pour embrasser le doux contour de ta silhouette. Les boucles sursautent sur tes épaules sur le rythme du chant des oiseaux qu’on distingue à peine derrière le décor enchanté par ta présence. On ne se connaît pas encore... mais j’ai envie de toucher ton visage, de connaître la texture de ta peau en la caressant avec mon regard et sans plus de palabres t’embrasser fougueusement. Cela ferait-il de nous deux un seul, peut être? Dans mes rêves je m’interdis de croire que tu passeras encore une fois à cote de moi en me dénuant de tout espoir et que tout cet amour que je te porte sera vain. Je lève le front, le soleil me rend aveugle et chaque pas vers toi est une victoire. Tu souris. Je souris. On pourra finalement s’attabler et prolonger ce moment jubilatoire jusqu’au lever du soleil qui sera pour nous deux le début de tout ou le tout début de la fin de mes rêves, de ma contemplation fébrile, le début de toi et moi dans ma réalité. Je ferme les yeux pour me faire courage. Tu es la et je te tends la main...
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